En lien avec l’article paru le 6 janvier sur le quotidien Sud-ouest et relatant l’histoire d’une adolescente harcelée sur internet après avoir été piégée par une vidéo intime, l’équipe du réseau cyber-base tenait à vous apporter des précisions sur ce cyber-harcèlement, souvent tu, et pourtant de plus en plus fréquent.
Bien que le harcèlement existe depuis longtemps, il prend, aujourd’hui, une nouvelle forme de part la multiplication des objets connectés (smartphones, tablettes,…) et l’usage courant d’internet et des réseaux sociaux. Souvent passé sous silence ou banalisé par les adolescents, le cyber-harcèlement existe pourtant bel et bien puisque 40 % se disent en avoir été victime un jour.
Mais qu’entend-on par cyber-harcèlement et comment se caractérise-t-il ?
Par définition, le cyber-harcèlement est un harcèlement subi à travers les réseaux sociaux, les sms, les services de messagerie instantanée, les applications mobiles et pouvant se manifester sous forme d’insultes, de rumeurs malveillantes, de diffusions de photos embarrassantes (sexting) ou de vidéos de « happyslapping »*.
L’intensité de ce harcèlement et ainsi sa dangerosité réside sur 2 principes : la propagation instantanée des messages et photos/vidéos à de multiples destinataires et la possibilité d’un anonymat des harceleurs.
Alors, comment le déceler et que faire face au cyber-harcèlement ?
Comme nous l’avons dit précédemment, les adolescents victimes sont nombreux à se taire même si certains comportements peuvent nous alerter (manque d’appétit, fatigue chronique, résultats scolaires subitement en baisse) tout en pouvant être liés à d’autres circonstances.
A la moindre inquiétude ou même encore mieux, avant l’apparition de ces symptômes, il apparaît donc opportun de briser le silence avec les ados en évoquant notamment la nécessité de mots de passe sécurisés ainsi qu’une protection des données personnelles, voire en lui communiquant le numéro vert national Net Ecoute (0800 200 000) auprès duquel il pourra obtenir une aide et des conseils.
Toutefois, si votre enfant est victime de cyber-harcèlement, vous pourrez retrouver des conseils sur les bons comportements à tenir sur le site www.e-enfance.org
De même, vous pouvez orienter votre ado vers le site www.stoplaviolence.net qui se présente comme un jeu de sensibilisation au cyber-harcèlement.
Enfin, l’application StopBashing, application gratuite pour smartphone, permet à vos enfants de vous envoyer des photos ou captures d’écran de commentaires blessants auxquels vous pouvez répondre par un smiley vert, orange ou rouge pour lui indiquer ce que vous en pensez. Cela permet une réaction en temps réel sans avoir besoin de poser des mots parfois trop lourds pour les jeunes tout en permettant d’en dialoguer par la suite.
Si des questions persistent, n’hésitez pas à contacter les médiateurs numériques du Réseau Cyber-base Lacq-Orthez.
* Happy Slapping : Le happy slapping ou vidéolynchage ou vidéoagression est une pratique consistant à filmer l’agression physique d’une personne à l’aide d’un téléphone portable.