Coup de projecteur sur la recyclerie Créa’Locale

Basée à Biron, l’équipe de la recyclerie Créa’Locale s’occupe avec talent de la rénovation d’objets du quotidien qui connaissent ainsi une seconde vie, plutôt que de finir à la poubelle. Une action que soutient la CCLO.

Comment définiriez-vous Créa’locale ?

Nous sommes une association à but non lucratif (loi 1901) appartenant à l’économie sociale et solidaire. La recyclerie est reconnue d’intérêt général. Notre équipe est composée de 13 bénévoles et 2 salariées.

Nous participons à la réduction des déchets en collectant tous les objets qui peuvent être utilisés, réparés ou valorisés. Nous récupérons directement à la recyclerie qui se trouve à Biron ou sur rendez-vous. Nous avons un autre site de récupération à la déchetterie d’Orthez, dans le conteneur maritime solidaire. Nous invitons les gens de la région à donner plutôt qu’à jeter, pour sensibiliser au réemploi. L’association contribue au lien social, à la rencontre entre les acteurs des différentes filières de recyclage, les artistes, les créateurs professionnels ou amateurs.

Comment s’est passée votre installation sur le territoire ?

Nous avons constaté qu’il n’y avait pas de structure de réemploi généraliste. L’association a donc déposé ses statuts en novembre 2017, et très vite, une convention a été établie avec la CCLO, pour pouvoir récupérer en déchetterie à Orthez. Cette belle initiative a débuté dans une grange prêtée gracieusement. Mais notre aventure a rapidement pris une autre dimension lorsque nous avons loué un local à prix réduit dans le village de Sallespisse, où nous sommes restés plus d’un an. Cela a permis à l’association de se faire connaître, et de pouvoir générer une trésorerie. La CCLO a enfin favorisé notre déménagement dans le local actuel, plus adapté, de 300 m2, dans la zone d’activité de la plaine des Bois à Biron.

Quel est votre objectif au quotidien ?

On tente de sauver le plus possible d’objets qui étaient initialement destinés à être jetés. On organise également des ateliers d’auto-réparation de vélos, de détournements d’objets, de la rénovation de petits meubles… Et l’on veut à tout prix créer du lien social : cela passe notamment par l’ouverture de la boutique solidaire, les mardi, jeudi, vendredi et samedi, de 14h à 18h.

Votre action est-elle plutôt sociale ou environnementale ?

Les deux font partie intégrante des valeurs de la recyclerie. Sociale, à travers la vente à bas prix, pour tous les publics, et grâce aux conventions passées entre les différentes associations d’aides aux personnes : celles-ci permettent d’avoir des prix préférentiels à leurs bénéficiaires. Environnementale également, avec la collecte de déchets potentiellement réutilisables : en 2021, nous avons évité que soient jetées 25,5 tonnes de déchets.

Comment envisagez-vous l’avenir ?

Nous voulons à nouveau trouver un local plus grand, avec un lieu de stockage. Nous devons aussi pérenniser les emplois actuels, et en créer de nouveaux. L’association pourra ainsi augmenter les tonnages de revalorisation et de réemploi, mais aussi trouver de nouveaux partenariats avec d’autres éco-organismes. On souhaite enfin aller dans les écoles, collèges et lycées, mais aussi dans les comités d’entreprise, pour expliquer le rôle de la recyclerie, son côté créatif… et local !