Vous ne le saviez peut-être pas, mais vous êtes nombreux à utiliser de l’électricité venant du gave ! Autour de Baigts-de-Béarn, l’eau du gave produit une électricité verte et renouvelable, depuis 80 ans.
On le sait peut-être trop peu, l’hydroélectricité est la première source d'électricité renouvelable de France. Ici, au fil du gave de Pau, à Castetarbe (quartier d’Orthez), Baigts-de‑Bearn et Puyoô, trois centrales hydroélectriques du groupe EDF produisent 54 GWh en moyenne par an. Cela représente l’équivalent de la consommation annuelle de 21 800 personnes, soit près de 40 % de la population de Lacq‑Orthez.
De l'électricité en continu
Fonctionnant au fil de l’eau, ces aménagements sont dits de petite hydraulique. Le débit qui entre dans la centrale est le même que celui qui en sort, quelques mètres plus bas.
C’est la hauteur de la chute d’eau et sa vitesse qui font tourner les hélices de chaque turbine, à coup de 30 000 litres par seconde. L’électricité se crée ainsi en continu, même en été, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans ponctionner cet or bleu qu’est la ressource en eau.
Bâties au début du siècle dernier, les centrales fonctionnent toujours sur le même principe, avec le même matériel. Elles ont simplement reçu un entretien soigné et des adaptations écologiques.
Le saviez-vous ?
Les centrales hydroélectriques de Baigts‑de‑Bearn, Castetarbe et Puyoô produisent l’équivalent de la consommation annuelle de 21 800 personnes, soit 40 % de la population de Lacq‑Orthez.
Ascenseur à poissons et passe à anguilles
Pour préserver la biodiversité aquatique et permettre en particulier aux poissons migrateurs de franchir ces équipements, des passes de dévalaison leur permettent de descendre de l’amont à l’aval, des Pyrénées vers l’Atlantique. À l’inverse, des systèmes de montaison leur permettent de remonter le cours d’eau, notamment en période de reproduction.
À Baigts‑de‑Bearn, un ascenseur à poissons haut de 9 mètres a notamment été construit dans les années 1990. Quant aux anguilles, une passe spéciale dotée de poils leur permet de rejoindre un toboggan pour franchir l’ouvrage sans encombre.
23 323 passages de poissons migrateurs
L’année dernière, ont été recensés à Castetarbe : 1 200 saumons de l'atlantique, 335 truites de mer, 21 000 anguilles et 788 aloses.*
*Suivi du franchissement des ouvrages est réalisé en partenariat avec l’association de défense de l’environnement Migradour.