Mohamed Amara UPPA
Mohamed Amara, le Président de l'Université de Pau et des Pays de l'Adour et Jacques Cassiau-Haurie ont signé une convention pour officialiser le partenariat qui lie la CCLO et l'UPPA. Rencontre avec Mohamed Amara.
La CCLO et l'UPPA sont partenaires depuis 2008. Qu'avons-nous à nous à apporter mutuellement ?
Parmi les 7 conventions signées entre l'UPPA et des collectivités, celle avec la CCLO fonctionne très bien en termes d'objectifs assignés et de stratégies déployées par les 2 partenaires.
L'atout principal de l'UPPA, mais aussi sa raison d'être, c'est son ancrage territorial. L'université est un élément indispensable au développement économique et social de notre territoire. Mais pour cela, elle doit entretenir une relation forte avec ses acteurs économiques et avec les élus qui l'administrent. Notre ambition est d'accompagner les projets territoriaux. Pour cela, nous sommes à l'écoute et réactifs aux demandes. Quel que soit votre problème de développement, nous vous écoutons car si c'est vital pour vous, c'est vital pour nous.
Pouvez-vous nous donner un exemple concret ?
Le cas de SCE France est typique de ce que l'on peut faire sur ce genre de partenariat. Le préambule de ce projet ambitieux est une montée en puissance de tout ce qui est Recherche & Développement dans le domaine des batteries. Concrètement, nous venons de signer une convention avec SCE France pour consolider l'installation du laboratoire à Chemstart'up et formaliser les relations entre leurs chercheurs et ceux de l'UPPA. Nous avons aussi lancé un certain nombre d'actions concrètes qui vont permettre l'arrivée de matériel et le partage d'expérience.
Nous avons des équipes, en particulier au niveau de l'IPREM, qui sont bien positionnées dans le domaine des batteries. Nous faisons partie d'un réseau national reconnu. Nous accompagnerons ce projet qui, s'il se déploie complètement, fera de Lacq un lieu focal au niveau de l'Europe.
Des projets plus modestes ont-ils des chances d'intéresser l'Université ?
On ne peut pas concevoir de ne pas répondre à un projet quel qu'il soit, dans la mesure de nos moyens ; que ce soit dans le domaine de la formation : professionnelle, initiale ou continue. Quel que soit le projet et la nature de notre intervention, nous répondons présents. Donc c'est un partenariat fort, mutuellement bénéfique et mutuellement stratégique.
Pourquoi stratégique ?
L'UPPA est une petite université de 12 000 étudiants. Dans un contexte général de reconfiguration des universités, dans un contexte financier difficile, il est important de définir une stratégie de développement.
Faire une grande université avec de très belles recherches et de très belles formations, ça peut se faire et ça se fait dans des métropoles. Mais je pose la question : pourquoi y aurait-il une université dans le territoire des pays de l'Adour ? Tout simplement parce que cela répond à une nécessité et cette nécessité c'est ce partenariat, cet ancrage avec les territoires, l'accompagnement de leur développement.
Où se situe l'UPPA au niveau national ?
Il y a une donnée qui m'a interpellé récemment. Les Pyrénées-Atlantiques, le Béarn pour être précis et notamment grâce au Bassin de Lacq, se situent juste après l'Ile de France en termes de centres de Recherche & Développement privés pour les grands groupes. C'est un fait que l'on ne connait pas assez. On se situe au même niveau que Toulouse et Marseille et largement devant des métropoles comme Bordeaux.
Nous avons des atouts. Et ce partenariat contribue à les faire fructifier.